Short Description
Le Saint Coran et la sunna sont les deux principaux fondements de la civilisation musulmane.
Le Saint Coran et la sunna sont les deux principaux fondements de la civilisation musulmane.
Le Coran, livre sacré révélé par Dieu à Son Prophète Muhammad (paix et salut à lui), est « Un Livre aux versets solidement établis puis détaillés, émanant d’un être infiniment Sage et parfaitement Informé. »[1] Un tel Livre est source de sagesse pour ceux qui réfléchissent, et ses injonctions guident sur la bonne voie ceux qui veulent bien voir. Dieu y explique les devoirs des hommes et y distingue le licite et l’illicite. Il nous enseigne des leçons, des récits et des paraboles. Il nous informe également sur l’Invisible. Dieu dit : « Nous n’avons rien négligé dans le Livre. »[2] [3]
Le Saint Coran est en quelque sorte la Loi fondamentale de la société musulmane. Il s’intéresse aux faits les plus menus comme aux plus importants et veille à assurer le bien et le bonheur des êtres humains. Il énonce des prescriptions de portée générale valables à toute époque et en tout lieu.[4]
Dieu a révélé le Coran pour orienter la vie humaine par les enseignements qu’il contient. Il est au cœur de la grandeur de la civilisation musulmane : c’est le Livre de Dieu qui « conduit vers la voie la plus droite »[5]. Il guide donc les êtres humains vers le chemin qui est meilleur et plus juste que les autres. Le Coran est également le Livre qui est « inaccessible à l’erreur d’où qu’elle vienne : une Révélation émanant d’un Sage, Digne de louange. »[6] Ses enseignements concernent tous les aspects de la vie, que ce soit la spiritualité, la pensée, la science, la vie en société, l’économie, la guerre ou la culture, et concourent au bonheur de l’humanité.
Le Coran renferme des principes généraux et des prescriptions diverses qui régissent la relation de l’être humain avec lui-même, avec son Seigneur, comme avec sa société et ses frères en humanité. Il appelle au monothéisme pur ainsi qu’à la liberté, à la fraternité et à l’égalité. Il organise les comportements et les relations sociales sur des bases saines assurant la sécurité, la prospérité et le bonheur de tous.
Dieu a ensuite « confié à son Prophète (paix et salut à lui) la mission de détailler ce qui dans le Coran était énoncé en termes généraux, d’en expliquer la signification et de le mettre en pratique. Son rôle était ainsi non seulement de transmettre le message, mais de l’interpréter et de le mettre en œuvre. Dieu dit : ‘Et Nous t’avons révélé le Rappel, pour que tu exposes clairement aux gens ce qui a été révélé pour eux, – ainsi peut-être réfléchiront-ils.’[7] Ainsi, le Coran est le fondement et la sunna est son explication. »[8]
C’est ici qu’intervient le second fondement de la civilisation musulmane : la sunna. La sunna est la seconde source de l’islam après le Coran. Le Coran est la Loi fondamentale qui contient les principes et règles essentiels de l’islam : le credo, les pratiques cultuelles, la morale, les règles de comportement et d’organisation des relations sociales. La sunna, quant à elle, est l’explication théorique et la mise en pratique du Coran dans tous ces domaines.
La sunna définit en effet la voie prophétique pour enseigner et pratiquer l’islam et pour éduquer la communauté musulmane selon ses principes. C’est ce que résume le verset : « Dieu a fait aux croyants la faveur de leur envoyer un Messager choisi parmi eux, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, alors qu’ils étaient auparavant dans un égarement manifeste. »[9] Les enseignements de la sunna s’expriment à travers les paroles et les actes du Prophète (paix et salut à lui) ainsi qu’à travers les comportements qu’il a entérinés.[10]
Dieu dit à l’intention des croyants : « Prenez ce que le Prophète vous donne, et abstenez-vous de ce qu’il vous interdit. »[11] Le rôle de la sunna est donc de compléter et d’expliquer le Coran. `Imrân ibn Husayn rapporte que comme un groupe de fidèles se remémorait les hadîth, un homme dit : « Laissons cela et parlons du Livre de Dieu. » `Imrân lui dit : « Sot que tu es, trouves-tu dans le Livre de Dieu les détails de la prière ? Trouves-tu dans le Livre de Dieu les détails du jeûne ? Le Coran énonce des règles générales à ces sujets et la sunna les précise. »[12]
Ces deux sources, toutes d’eux d’inspiration divine, ont suscité une société vertueuse exemplaire telle que l’humanité n’en a jamais connu (comme nous allons le voir dans un des chapitres de cet ouvrage). Si l’on compare la situation des Arabes avant l’avènement de l’islam et après, on peut facilement se rendre compte que le seul facteur nouveau intervenu dans leur situation est la religion apportée par le Prophète Muhammad (paix et salut à lui). C’est cette religion qui a amendé leurs mœurs, qui les a éduqués et unis, qui a réformé leur société, qui a fait d’eux une nation prestigieuse et forte. Grâce à cette religion, l’ignorance a fait place à la science, l’égarement à la droiture, et la sottise à la sagesse. »[13]
Le Coran et la sunna sont donc les deux fondements à l’origine de la civilisation musulmane, à travers les enseignements qu’ils ont apportés dans les domaines de la science, de la foi, de la politique, de l’organisation sociale, de l’économie, de l’éducation, de la morale, du statut de la femme, des relations internationales, etc. : tous ces domaines constituent ensemble la civilisation musulmane et tous contribuent au bonheur de l’être humain et de la société humaine tout entière.
[1] Sourate 11, Hûd, verset 1.
[2] Sourate 6, al-An`âm, verset 38.
[3] Voir al-Qurtubî, al-Jâmi` li-ahkâm al-qur’ân 1/1.
[4] Abû Zayd Shalabî, Târîkh al-hadâra al-islâmiyya wal-fikr al-islâmî, p. 37.
[5] Sourate 17, al-Isrâ’, verset 9.
[6] Sourate 41, Fussilat, verset 42.
[7] Sourate 16, an-Nahl, verset 44.
[8] Al-Qurtubî, al-Jâmi` li-ahkâm al-qur’ân 1/2.
[9] Sourate 3, Âl `Imrân, verset 164.
[10] Voir Dr Yûsuf al-Qaradâwî, Madkhal li-ma`rifat al-islâm, chapitre : « Le Coran et la sunna, sources de l’islam ».
[11] Sourate 59, al-Hashr, verset 7.
[12] As-Suyûtî, Miftâh al-janna p. 59 ; as-Sam`ânî, Adab al-imlâ’ wal-istimlâ’, p. 10.
[13] Abû Zayd Shalabî, Târîkh al-hadâra al-islâmiyya wal-fikr al-islâmî, p. 61.
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